LES BEATITUDES
(Gilles Brocard)
Article 3 : 2e béatitude
« Heureux les doux, ils auront la terre en partage »
« Heureux les doux »
Le mot « doux » provient du grec « praeis », qui signifie aussi agréable, humble. Ce terme est relié au mot « ami », son contraire est rude, dur, violent. Dans la bible, il y a deux personnes qui sont qualifiées de doux : tout d’abord Jésus qui se désigne ainsi : « Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos ». (Mt 11,29) et dans le premier Testament, il y a Moïse : « Moïse était un homme extrêmement doux, plus que tous les hommes de la terre ». ((Nombres 12,3). Je vous propose de nous arrêter quelques instants sur la vie de Moïse pour comprendre le sens que la bible donne au mot « doux ». On peut facilement repérer 3 périodes dans la vie de Moïse :
1ere période : En Égypte jusqu’au meurtre : En ce 13ème siècle avant J.C., les Hébreux, descendants des Patriarches venus en Égypte à la suite d'une famine, font partie de ces minorités utilisées comme réserves d'esclaves par le puissant Empire égyptien dans sa politique de grands travaux. C'est l'époque du pharaon Ramsès II (1301-1234). Moïse, élevé à la cour de Pharaon, pétri de culture égyptienne, pouvait lui aussi se contenter de son sort et ne pas être sensible au cri de ses frères de race devenus esclaves... d'autant que ceux-ci semblaient se résigner à leur sort. [Ex 2:11-14]. Dans une Égypte séduisante et violente, lui aussi est devenu violent, il traite les affaires avec excès au point de tuer un égyptien qui faisait violence à l’un de ses frères hébreux. Sa soif de justice est bonne, mais maladroite : Il veut exercer la violence pour supprimer la violence, cercle vicieux, engrenage qu’il ne peut arrêter. Son assassinat connu, il doit fuir…
2ème période : De Madiane jusqu’au buisson ardent : réfugié au pays de Madian, où il garde les moutons, il épouse Cippora, la fille du prêtre et berger Réouèl après l’avoir défendue contre des bergers malfaisants! Il est devenu berger et mène une vie stable et tranquille, jusqu’à l’évènement du buisson ardent : comme si Dieu venait le réveiller, réveiller le feu qui est en lui depuis toujours mais qu’il a laissé endormir ! (Lire le texte au livre de l’exode, chp 3 et 4).
Le buisson ardent attire et fait peur, il a peur d’être brûlé mais en le contournant, il voit que ce feu embrase et ne consume pas ! Etonnement de Moïse, désir de comprendre, c’est le début de la foi : ne pas savoir ce que Dieu va dire avant de l’avoir écouté ! « J’ai vu la misère de mon peuple » lui dit Dieu. Moïse s’était enfui au pays de Madian pour tenter de l’oublier ! Oui Dieu a des entrailles : il s’approche de Moïse pour le réveiller, pour réveiller en lui sa capacité à s’indigner devant l’injustice, son souci de ses frères qui sont en esclavage. C’est bien le Dieu qu’il connaît depuis toujours qui se révèle à lui, mais Dieu va lui demander de faire les choses avec lui, de continuer à lutter contre l’injustice, avec lui, mais pas tout seul. Ensemble, ils vont pouvoir agir, pas Dieu tout seul car seul il ne peut rien sans nous, pas Moïse tout seul car on a vu ce que cela donnait.
Moïse va alors essayer de fuir à nouveau : « qui suis-je pour aller trouver pharaon ? » et puis, « je ne sais pas parler ». Moïse hésite, il tourne autour du pot il cherche des excuses : Moïse est partagé entre le oui de son indignation et le non de sa peur. Alors Dieu va mettre tout son poids dans la balance : « je suis avec toi » (Ex 3, 12) tu y crois oui ou non ? « je parlerai par ta bouche » avec l’aide d’Aaron ton frère. Alors Moïse décida de répondre à l’appel de Dieu. J’aime ces hésitations de Moïse et de bien d’autres : Jérémie, Amos, etc… elles nous permettent d’accepter les nôtres !
3ème période : De la sortie d’Egypte à l’entrée en terre promise : durant 40 ans, Moïse va apprendre à faire confiance en Dieu. Il devient doux, au sens biblique du terme, c’est-à-dire, confiant, attendant tout de Dieu. C’est alors qu’il découvre en lui une force incroyable, il est capable d’affronter pharaon, de faire sortir son peuple de l’esclavage, malgré les réticences du peuple, le désert et ses dangers, et les multiples récriminations du peuple, il va réussir à le mener à bon port en terre promise. On peut dire qu’il a une vraie poigne de fer, ce doux !
Voici donc, selon la bible, le plus doux de tous les hommes ! Vous commencez à comprendre que cette douceur-là n’a rien à voir avec les mièvres, les lavettes, les mous, les fades, les insipides, les douceâtres, les ennuyeux, les ternes et les insignifiants. Non, rien de tout cela. Cette douceur n’est pas une soumission servile ; il ne s’agit pas d’infériorité ou d’écrasement, mais de celui qui sait ce qu’il est, qu’il n’est pas tout, qu’il ne s’auto-suffit pas, qu’il a besoin des autres et surtout de Dieu pour faire face à la vie et à ses imprévus. Voilà la force des doux dont parle Jésus dans les béatitudes. Moïse nous apprend qu’être doux, c’est être fort, en s’appuyant non pas seulement sur nous, mais sur Celui qui vit en nous.
Cette douceur véhémente est une caractéristique de l’être de DIEU : en effet, il sait être doux et ferme à la fois avec nous. Quelle pédagogie dans son approche ! Quelle douceur pour nous aider à découvrir son Amour ! Mais en même temps, quelle persévérance et quelle patience avec nos refus et nos hésitations. Oui Dieu est bien le plus Doux de tous, et c’est à son école que nous pouvons apprendre à être doux nous aussi. Du coup, il me semble que l’on pourrait changer le terme « Tout-puissant » que l’on attribut si souvent à Dieu dans le credo ou dans nos prières par l’expression « Dieu Doux-puissant » ! Vous ne trouvez pas ?
St Paul et st Pierre ont bien compris cette notion de douceur qui allie humilité, confiance, respect, force, patience et fermeté : je pense aux invitations de Paul et de pierre à leurs communautés :
Col 3, 12 : « Puisque vous êtes élus, sanctifiés, aimés par Dieu, revêtez donc des sentiments de compassion, de bienveillance, d’humilité, de douceur et de patience. »
Eph 4, 2 : « en toute humilité et douceur, avec patience, supportez-vous les uns les autres dans l’amour; »
Galates 6, 1 : « Frères, s’il arrive à quelqu’un d’être pris en faute, c’est à vous, les spirituels, de le redresser dans un esprit de douceur »
1 Pierre 3, 16 : « sanctifiez dans vos cœurs le Christ qui est Seigneur. Soyez toujours prêts à justifier votre espérance devant ceux qui vous en demandent compte. Mais que ce soit avec douceur et respect »
Et que reçoivent-ils ces doux ?
« Ils auront la terre en partage » nous dit Jésus. C’est l’unique évocation de cette idée dans le Nouveau Testament, le terme grec (gên) qui est traduit par le mot « terre » signifie à la fois « terre » et « pays ». Et le verbe grec (klêronomeô) signifie « hériter quelque chose » et « être l’héritier de quelqu’un ». Cette seconde partie de la seconde béatitude est clairement inspirée du Psaume 36,11 : « Les doux posséderont la terre et jouiront d'une abondante paix ». Si la douceur nous a invités à revisiter la figure de Moïse, « avoir la terre en héritage » nous fait penser à une autre grande figure biblique : Abraham. En effet, Abraham est présenté comme le premier personnage dans la bible auquel a été faite la promesse divine de posséder la terre lui et ses « héritiers ». C’est en Genèse 17,7 lorsque Dieu promet à Abraham d’hériter une terre, que se trouve le plus ancien endroit dans la Bible où nous découvrons l’association du verbe « hériter », et du nom « terre ». La phrase « hériter de la terre » est utilisée pour parler de la terre promise à Abraham à de nombreuses autres reprises dans la Torah (Gn 28,4 ; Lév 20,24 ; Nb 21,24, 35 ; 33,52-55) etc…
Ce qui caractérise Abraham, c’est sa confiance, et c’est sa confiance en Dieu qui lui donne la terre en héritage. Sa douceur à lui, c’est sa docilité à Dieu ! Voilà l’autre harmonique du mot « doux » qui nous donne d’entendre dans ce mot l’aptitude à se laisser faire : est doux, celui qui respecte la volonté de Dieu, celui qui ne veut pas lui imposer sa propre volonté, mais qui se laisse modeler par la rencontre vraie, qui l’accueille et se laisse éduquer, former par l’expérience de la rencontre. Les doux, ce sont donc les « dociles », ceux qui sont capables d’apprendre de la vie, des événements, qui se laissent transformer par la vie, les remarques et les rencontres. Comme un vase d’argile a besoin d’eau pour monter à la perfection, ainsi nous avons besoin de l’eau de l’Esprit saint pour prendre forme dans les mains de Dieu. C’est cette image que St Irénée utilise dans ce superbe texte : « Comment donc, d'ailleurs, serais-tu Dieu, alors que tu n'as pas encore été fait homme ? ... car ce n'est pas toi qui te fais Dieu, mais Dieu qui te fait. Si donc tu es l'ouvrage de Dieu, attends patiemment la Main de ton Artisan, qui fait toutes choses en temps opportun. Présente-lui un cœur souple et docile et garde la forme que t'a donnée cet Artisan, ayant en toi l'Eau (de l’Esprit) qui vient de lui et faute de laquelle, en t'endurcissant, tu rejetterais l'empreinte de ses doigts. En gardant cette conformation, tu monteras à la perfection, car, par l'art de Dieu, va être cachée l'argile qui est en toi. Sa Main a créé ta substance ; elle te revêtira d'or pur au dedans et au dehors, et elle te parera si bien, que Dieu lui-même sera épris de ta beauté » (Contre les hérésies 4, 39, 2).
En ce sens Abraham est un modèle de docilité. Il vit sa vie comme un chemin de foi avec Dieu ayant confiance en Lui et croyant pleinement en Ses promesses. La foi d’Abraham, en d’autres termes sa douceur, le rendent apte à recevoir la divine promesse de la terre (Gn 15,7). Abraham donne dans son récit trois illustrations concernant la question du « partage des terres ».
On trouve la première illustration dans le fait qu’Abraham se considère en permanence comme un « étranger » et un « immigrant », même sur la terre promise. Abraham perçoit toujours la terre comme étant la terre de Dieu et se perçoit lui-même comme vivant un chemin de foi avec Dieu (Gn 12,1, 10 ; 17,8 ; 20,1 ; 21,23 ; 23,4).
La deuxième illustration se trouve en Genèse 13 où « une querelle éclata entre les bergers des troupeaux d’Abraham et les bergers des troupeaux de Lot » (v.7) parce que « le pays n’assurait pas les besoins de leur vie commune, car leurs biens étaient trop considérables pour qu’ils puissent vivre ensemble » (v.6). Abraham, qui possède la promesse divine tout comme le droit social d’obtenir la parcelle de terre qu’il veut, décide d’abandonner ses « droits » et de se plier par égard à son « voisin ». Abraham donne ainsi la possibilité à Lot de choisir le terrain qu’il veut pour lui et prend pour lui-même l’autre côté.
La troisième illustration se trouve en Genèse 23 lorsqu’Abraham veut acheter un lieu de sépulture pour sa femme Sarah et pour lui-même et toute sa famille. Abraham dit aux Hittites : «Je vis avec vous, dit-il, comme un émigré et un hôte. Cédez-moi une propriété funéraire parmi vous pour que j’ensevelisse la morte qui m’a quitté » (v.4). Et lorsque le propriétaire hittite du terrain lui propose de lui donner la terre gracieusement, Abraham insiste pour l’acheter à un prix équitable (vv.11-16). Ainsi, Abraham représente un modèle qui nous montre comment le doux et le juste héritent et partagent la terre. Le doux et le juste savent qu’ils sont des étrangers résidant dans le pays de Dieu. Ils savent aussi donner la priorité à leurs relations avec leurs « voisins » et renoncer à eux-mêmes en faveur de telles relations. Enfin, ils n’oublient pas qu’obtenir la terre, n’importe laquelle, en utilisant la violence et en créant de l’hostilité est contre la nature de la promesse divine concernant l’héritage de la terre.
Voici en quelques mots, des attitudes qui me semblent très actuelles pour nous aujourd’hui, notamment par rapport à notre façon d’habiter la terre. Avoir la terre en partage, c’est vivre sur terre en harmonie avec elle, avec la création et les créatures. En effet quand on voit la violence avec laquelle nous habitons notre terre, je me dis qu’il est vraiment temps que se lèvent parmi nous des doux, c'est-à-dire des hommes et des femmes qui ont rapport de partenariat avec la création et non de domination. La terre appartiendra à ceux qui savent la partager avec les autres.
Or, nous le savons, cette fabuleuse odyssée cosmique qui a abouti à l’homme, pourrait fort bien prendre fin par notre faute. La liste des menaces et des catastrophes écologiques est connue : le réchauffement climatique, la pollution des sols, de l'air et de l'eau, l'épuisement des ressources naturelles, la disparition des forêts et des zones humides, l'extinction accélérée des espèces vivantes, l'accumulation démentielle de déchets chimiques et nucléaires, etc… bref, notre planète est bien mal en point. La vie, nous le savons, est d'une robustesse extraordinaire. Elle continuera à s'adapter et à foisonner, comme elle le fait depuis 4,5 milliards d'années sous des formes d'une variété époustouflante. Mais nous, les humains, nous sommes beaucoup, beaucoup plus fragiles. Notre survie dépendra des conditions futures qui existeront à la surface de la planète. Aucune espèce n'est à l'abri de l'extinction. Des millions d'espèces sont nées, ont vécu et ont disparu de la planète depuis les débuts de la vie terrestre. Et la vie a continué sans elles. Le critère de permanence est simple : seules ont survécues les espèces qui ont su établir un rapport harmonieux avec leur environnement, avec l'écosystème où elles sont inscrites. Il faut savoir donner et recevoir pour espérer survivre. Voilà une belle leçon que nous donne la nature ! Donner et recevoir. Selon ce critère d'harmonie avec la biosphère, l’espèce humaine est nettement au dernier rang du palmarès.
Je ne veux pas jouer les rabat-joie, mais si comme Hubert Reeves dans son livre « mal de terre », j’emploie un ton grave, c’est parce que la situation est vraiment grave et qu’il faut arrêter de se mettre la tête dans le sable. Les récents accords obtenus à la COP 21 sont encourageants, mais pas suffisants ! Il est urgent d’apprendre à habiter cette terre de façon plus douce. Avoir la terre en partage, signifie tirer les conséquences de ce que j’appelle avec Jean Bastaire « notre fraternité cosmique ». En effet, je ne suis rien sans la terre et rien sans mes frères les hommes ! Et j’ose dire avec st Paul que l’univers entier attend lui aussi de prendre corps et de progresser à travers l’histoire vers son épanouissement définitif et ce grâce à l’œuvre de l’homme ! (Rm 8, 18-25). Oui ! L’univers a besoin de nous tous car il est immensément riche, mais ne connaît pas sa richesse, il est immensément beau, mais ne le sait pas, il est vivant, mais n’est pas maître de sa vie, il se développe, mais ne sait pas pour quoi ou pour qui ! Mystérieusement drapé dans sa beauté sauvage, l’univers attend chaque jour d’être épousé par l’homme ! Et non pas comme il l’est trop souvent, violé par l’homme, exploité, abîmé, pollué par l’homme.
D’où l’importance de nos tâches terrestres, qui concourent à l’amélioration de ce monde ou participent à sa détérioration et donc à la détérioration de l’Humanité dans le même temps. Nous sommes co-créateurs avec Dieu d’un monde qui ne peut s’achever sans nous, sans notre collaboration à l’avènement du royaume de Dieu. Pour ce faire, il faut de plus en plus d’hommes et de femmes, quelques soient leurs religions, leur croyances ou leur non croyance, qui s’émerveillent devant la création, devant tout ce travail accompli sur les chantiers humains et tout ce que l’homme réalise pour le bien des autres, etc…
Avoir la terre en partage passera obligatoirement par le fait que l’homme apprenne à vivre avec les autres hommes, qu’il sache dialoguer avec les autres hommes, car la construction du Monde et sa gérance doivent s'effectuer avec tous les hommes. Il est donc gravement anormal qu'une importante partie de l'Humanité soit écartée de cette tâche ! Nul en effet, ne peut s'épanouir pleinement sans les autres. L'homme appartient à un grand Corps vivant où tous les membres sont liés les uns aux autres. La prospérité apparente de quelques-uns de ses membres, est une dangereuse illusion. Disons qu'au seul plan « humain » - indépendamment de toute «morale» - les hommes ne pourront construire un Monde juste et solidaire tant que les autres en face d'eux, ne seront pas reconnus comme des personnes uniques, aux dons et possibilités variés, ayant tous la même dignité. Je vais même plus loin, en affirmant que tant que les hommes entre eux ne se seront pas reconnus comme des frères, et tant que les plus pauvres ne seront pas servis en premier, l’homme ne pourra réussir son entreprise d’humanisation personnelle ! Le pape François le dit très bien dans son encyclique « Laudato Si » (notamment les N° 91 à 95).
Faire de cette terre une terre qui ne nous est plus étrangère, plus hostile, une terre où l’homme n’est plus un loup pour l’homme mais un frère pour tout homme ! Voilà notre tâche, voilà notre bonheur, le vrai, voilà ce que seuls les doux (c'est-à-dire les humbles, les dociles) pourront réaliser. Oui, heureux, en marche, félicitation vous les doux, c’est grâce à vous que la terre sera partagée et permettra à chacun de la recevoir en héritage et de comprendre enfin ce vieux proverbe indien : « La terre n’est pas un don de nos parents, ce sont nos enfants qui nous la prêtent ».
Je termine par cette prière du pape François dans son encyclique qui me semble bien conclure cette réflexion sur la 2ème béatitude !
Dieu Tout-Puissant,
qui es présent dans tout l’univers et dans la plus petite de tes créatures,
Toi qui entoures de ta tendresse tout ce qui existe,
répands sur nous la force de ton amour
pour que nous protégions la vie et la beauté.
Inonde-nous de paix,
pour que nous vivions comme frères et sœurs
sans causer de dommages à personne.
Ô Dieu des pauvres,
aide-nous à secourir les abandonnés et les oubliés de cette terre
qui valent tant à tes yeux.
Guéris nos vies,
pour que nous soyons des protecteurs du monde et non des prédateurs,
pour que nous semions la beauté et non la pollution ni la destruction.
Touche les cœurs
de ceux qui cherchent seulement des profits aux dépens de la terre et des pauvres.
Apprends-nous à découvrir la valeur de chaque chose,
à contempler, émerveillés,
à reconnaître que nous sommes profondément unis à toutes les créatures
sur notre chemin vers ta lumière infinie.
Merci parce que tu es avec nous tous les jours.
Soutiens-nous, nous t’en prions,
dans notre lutte pour la justice, l’amour et la paix.
Au mois prochain pour un nouveau commentaire sur la 3ème béatitude : « heureux ceux qui pleurent, ils seront consolés ».
Gilles Brocard