4e séquence - Dans l'antiquité !
(avril 2002)En Mésopotamie.
On ne sait rien sur la célébration des mariages. Par contre, on est assez bien renseignés sur la condition des hommes et femmes mariés. Il existait un régime qui assurait à la femme l'indépendance pour la gestion de ses biens. Elle demeurait propriétaire de la dot qu'elle apportait à son mari et disposait seule de tout ce qui lui appartenait en propre. Il n'y avait pas de mariage sans contrat. Ensuite, la gestion des biens était commune à l'homme et à la femme. La femme pouvait être répudiée par son mari, mais il fallait pour cela passer au tribunal. La femme pouvait intenter une action analogue en cas d'inconduite du mari. Dans les deux cas, elle pouvait emporter tout ce qui lui appartenait en propre, plus une indemnité fixée par la loi. L'adultère du mari n'était pas envisagé par le code, mais l'épouse coupable, elle, était noyée : c'était là la seule inégalité.
La règle était la monogamie. Mais si la femme était stérile, elle pouvait offrir au mari une esclave comme concubine, à condition que celle-ci lui apporte des enfants, sinon elle retrouvait sa condition d'esclave. Enfin le code autorisait le mari, si la femme et l'esclave n'avaient pas pu avoir d'enfants, à introduire au foyer une deuxième épouse, de rang subalterne. Dans un contrat qu'on a retrouvé, "elle lavera les pieds de la première."
Ce que je viens de décrire, c'est le code d'Hamourrabi, au 2e millénaire. Ensuite, hélas, ça évoluera, en pire, avec la civilisation assyrienne (8e-7e siècles). Chez ce peuple guerrier, la femme aura une situation juridique très inférieure.En Egypte.
Là non plus, on n'a rien sur la célébration du mariage. Quant au statut de la famille, il y a pas mal de zones d'ombre. Dans la poésie égyptienne, le jeune homme appelle "ma soeur" son amante, qui l'appelle à son tour "mon frère". Il en était de même dans l'usage courant, entre mari et femme. Est-ce que le mariage consanguin était de règle? Certains le nient, d'autres le pensent. Voir, dans la mythologie égyptienne, l'histoire d'Isis et Osiris. Egalement, on sait, de source certaine, que dans certaines dynasties, les rois épousaient leur soeur.
On pense que la femme avait une place très large, peut-être prépondérante. On l'appelait "maîtresse de la maison" et l'expression avait tout son sens juridique. Cependant, d'autres indices contraires notent qu'il y a eu, au moins épisodiquement, un contrat de mariage précisant l'apport respectif des époux, chacun demeurant propriétaire de ses propres biens. La polygamie était autorisée, et pratiquée dans les classes riches, qui pouvaient se le permettre financièrement. Outre sa propre femme, le mari pouvait entretenir à son foyer des concubines. Par contre, la femme adultère était mise à mort.
Mais en règle générale, l'ancienne Egypte n'a jamais considéré la femme comme un être inférieur. Au contraire, on se demande si ce n'est pas dans l'ancienne Egypte qu'a été inventé et pratiqué pour la première fois le mariage d'amour.En Grèce.
A - La célébration du mariage.
C'est le "kurios" ( père, tuteur) de la jeune fille qui choisit pour elle un mari, qu'elle ne voit pas avant le jour des noces. Elle est mariée entre 12 et 16 ans à un homme âgé souvent de la trentaine, en tout cas sorti depuis longtemps de l'"éphébie" (âge du service militaire, de 18 à 20 ans). Pour avoir droit à un mariage légitime il faut être citoyen ou fille de citoyen. Le mariage est un devoir civique et religieux. A Sparte, il est obligatoire pour tous les citoyens. Un homme doit se marier pour avoir des enfants mâles qui continueront sa race, prendront soin de lui dans sa vieillesse, prolongeront le culte familial et hériteront de son patrimoine.
Il y a d'abord promesse de mariage : contrat solennel passé devant l'autel familial et en présence de témoins. Le "kurios" de la jeune fille promet la main de celle-ci au futur époux et s'engage à verser la dot dont le montant a été convenu. A une époque plus ancienne, c'était le fiancé, au contraire, qui apportait des cadeaux à son futur beau-père.
Le mariage lui-même consiste essentiellement en une remise de la mariée à son époux. Il a lieu généralement en hiver, pendant le mois de janvier, mois consacré à Héra, déesse du mariage. La veille du mariage, on fait un sacrifice aux dieux protecteurs du mariage, la fiancée leur consacre ses jouets et les objets familiers de son enfance. Puis elle doit prendre un bain rituel. Pour cela, un cortège accompagné de joueurs de hautbois et de femmes portant des torches, va puiser de l'eau à la fontaine Callirhoé et la lui rapporte dans un vase spécial, le "loutrophore" (qu'on plaçait aussi sur la tombe des célibataires).
Le jour du mariage, les maisons des deux fiancés sont décorées de guirlandes de feuilles d'olivier et de laurier. Un sacrifice et un banquet ont lieu chez le père de la fiancée. Les femmes y participent, mais restent séparées des hommes. Voilée, la mariée y est présente, avec à ses côtés la "nympheutria", une voisine ou une parente qui l'accompagne et la conduira chez le fiancé. Le fiancé, lui, a son garçon d'honneur près de lui. C'est le "parochos". Un jeune homme qui doit avoir encore ses deux parents en vie offre du pain dans une corbeille en prononçant une formule rituelle.
Certains mets traditionnels sont servis (gâteaux de sésame, symbole de fécondité). Puis c'est le départ de la procession ("pompè") qui va conduire la fiancée au docile de l'époux et de ses parents. Vêtue de blanc, voilée et couronnée de fleurs, la fiancée est debout sur un char tiré par des mulets ou des boeufs. Eclairés de flambeaux, parents et amis suivent en chantant un vieil hymne religieux, le chant d'hyménée. A l'entrée de la maison, la fiancée est accueillie par les parents de son époux, portant l'une une torche, l'autre une couronne de myrte. On répand noix et figues sèches sur sa tête, geste rituel avec lequel on accueille tout nouvel habitant dans une maison. On lui offre une part d'un gâteau nuptial, fait de sésame et de miel, ainsi qu'un coing ou une datte.
Le couple entre alors dans la chambre nuptiale pendant qu'une partie de l'assistance chante un '"épithalame" (hymne nuptial) et que l'autre éloigne à grands bruits les mauvais esprits. Le lendemain, la famille de la mariée apporte des cadeaux pour le couple ainsi que la dot promise. Quelques jours plus tard, le mari offre aux membres de sa famille un banquet précédé d'un sacrifice, pour leur signifier son mariage. Mais la nouvelle épouse n'est pas présente.
A Sparte, la cérémonie du mariage, très différente, a les apparences d'un rapt.
A partir du Ve siècle, les Grecs éprouvent une certaine aversion pour le mariage, qu'on ne considère plus que comme un devoir civique.B - L'état de mariage.
La femme qui vient de passer de la demeure de son père à celle de son mari n'en sort guère. Elle s'occupe de la maison, des enfants (les garçons jusqu'à l'âge de 7 ans, les filles jusqu'au mariage.) Il y a, dans la maison, la partie privée réservée à la vie familiale, et l'andrôn, ou quartier des hommes, car toute la vie extérieure, y compris les achats alimentaires au marché, relève de l'homme. Il est le maître chez lui, peut répudier sa femme sans motifs, à condition de lui restituer sa dot. Il peut décider d'"exposer" ses enfants (surtout les filles) dès les premiers jours de leur naissance, c'est-à-dire qu'on les pose dans n'importe quel lieu où ils meurent abandonnés. Cette pratique fut assez communément suivie pendant des siècles.
L'homme passe la plus grande partie de sa vie dehors, avec ses relations, ses amis, ou avec des courtisanes. L'amour grec, la pédérastie, est constamment pratiqué. Pour un homme, il y a deux types de femmes : la courtisane ou "la mère de mes enfants." Pas question d'amour dans le mariage. L'amour se pratique, soit avec des jeunes hommes, soit avec des prostituées. On a deux mots tirés d'Eros : Erastos et Erastomenos. Chez l'erastos, désir de protéger et d'éduquer, chez l'erastomenos, admiration et désir d'être initié. Les plus riches offrent fréquemment des banquets à leurs amis. La société grecque est essentiellement un club d'hommes.Un mariage juif au temps de Jésus.
A - La célébration
Quand un jeune homme désirait marier une jeune fille en particulier, c'était la coutume pour le père du futur époux, premièrement de rencontrer le père de la future mariée pour la demande en mariage. Les deux hommes discutaient de la possibilité de l'union incluant le montant de la dot offerte par le fiancé à la future fiancée. Si le père de la fille était d'accord sur le prix suggéré, les deux hommes scellaient l'accord en buvant une coupe de vin.
Alors la fiancée potentielle entrait dans la pièce, après quoi le futur époux lui proclamait son amour et lui demandait de devenir sa fiancée. Si la jeune femme désirait devenir son épouse, elle acceptait sa proposition à ce moment-là. La validation de l'accord intervenait dans le couple sur la présentation d'un cadeau par le fiancé. Ceci constituait en soi un engagement final. Il l'offrait en présence de deux témoins, les deux pères. Comme il donnait ce cadeau, généralement un anneau, il disait à sa future épouse : "Vois ! Tu es consacrée à moi avec cet anneau, an accord avec la loi de Moïse et d'Israël." Cela signifiait que les deux personnes étaient engagées l'une envers l'autre, autant qu'un couple déjà marié. La seule partie du mariage non complétée était la cérémonie du Huppah, suivi de leur union physique. Les fiançailles étaient considées tellement engageantes que la seule façon de la briser était un acte de divorce.
Les arrangements concernant les modalités du mariage étaient faits à ce moment-là. Un contrat écrit précisait la date, la place et l'envergure du mariage. Ce document relié, appelé Ketubah, restait en possession de la fiancée jusqu'à la consommation du mariage. Finalement cette première partie d'une cérémonie à deux volets était conclue par un toast avec une coupe de vin. Toute cette cérémonie s'appelait Shiddukhin, qui signifie "l'engagement".
Alors le fiancé quittait sa fiancée, non sans lui avoir au préalable fait la promesse de construire une demeure pour elle et de revenir compléter la cérémonie du mariage. Cela prenait normalement un an pour préparer une nouvelle demeure, laquelle consistait souvent en un agrandissement de la maison de son père.
On s'attendait à ce que la fiancée demeure fidèle à son futur époux pendant qu'elle se préparait elle-même ainsi que son trousseau. La future épouse vivait pour le jour du retour de son fiancé qui serait annoncé par des cris des membres de la fête du mariage. Le retour imminent du fiancé devait influencer continuellement le comportement de la fiancée pendant la période intérimaire, et donc l'obliger à une fidélité exclusive et totale. Le mariage juif typique avait lieu le soir, dès qu'un invité au mariage voyait les torches bouger, signalant l'approche du fiancé. L'écho de leurs cris résonnait à travers les rues : "Le fiancé arrive !"
Après avoir entendu l'annonce de la venue de son futur époux, dans une atmosphère de grande excitation, la fiancée laissait toutes ses occupations pour aller mettre sa robe de mariage et faire ses préparatifs personnels pour le mariage. Le fiancé n'entrait pas dans la maison de la fiancée : c'est cette dernière qui sortait à sa rencontre. Les deux futurs époux, accompagnés de leurs invités, retournaient ensemble à la maison du père du fiancé pour la cérémonie de mariage.
Les nouveaux mariés entraient dans leur chambre nuptiale pour un premier moment d'intimité. Après leur union physique, le nouveau marié sortait de la chambre pour annoncer aux invités : "Notre mariage est consommé." En recevant cette bonne nouvelle, les invités du mariage commençaient une célébration de sept jours. Pendant ces sept jours, les nouveaux mariés restaient ensemble en intimité. A la fin de cette période, le nouveau marié pouvait présenter la nouvelle épouse à toute l'assistance en lui enlevant son voile pour la montrer dans toute sa beauté. Alors les nouveaux mariés se joignaient à leurs invités pour continuer la fête.B - Les coutumes.
A 12 ans, le garçon devenait légalement majeur. On considérait qu'il devait se marier entre 16 et 22 ans. L'idéal était 18 ans. La fille, elle, entre 12 ans et 12 ans et 6 mois, était une adolescente que son père devait absolument fiancer. Après cette date, elle était majeure, donc libre de choisir. Et si le père l'avait mariée avant 12 ans, elle pouvait se considérer comme libre de tout engagement.
On pratiquait largement l'endogamie : c'est dans la parenté que le père recherchait un parti pour sa fille, ceci afin d'éviter la dispersion des biens. Autre avantage : les fiancés se connaissaient. Il était même interdit de marier deux jeunes qui ne se seraient jamais rencontrés.
Le fiancé, qui avait déjà reçu la dot, pouvait commencer à la faire fructifier. La fille n'avait qu'à attendre bien sagement chez elle. Le temps des fiançailles durait environ un an, afin que la fille soit effectivement femme. En pratique, on attendait les quatrièmes règles. Ensuite, après la célébration du mariage, commençait la vie commune. A partir de ce jour-là, elle ne paraîtra plus jamais sans avoir un voile sur la tête. Pas de cérémonie religieuse, sinon une bénédiction prononcée par le père de la mariée. La vraie bénédiction, ce seront les enfants qui naîtront. Comme toute la vie du juif est tournée vers Dieu, il n'y a pas besoin d'autre chose. C'est l'acte éminemment humain qui est sacré. Comme chez presque tous les peuples de l'antiquité, la femme passe de la soumission totale à son père à une soumission quasi-totale à son mari.Un mariage à Rome dans l'antiquité.
L'âge légal est de 12 ans pour les filles, 14 pour les garçons. Mais ceux-ci se marient en général vers la trentaine. Au temps de la République romaine, on ne se marie pas par amour, mais pour avoir des enfants et accomplir ainsi un devoir religieux et civique (continuation du culte des ancêtres.) Toute manifestation publique de tendresse entre époux est condamnée. A l'origine, seuls les patriciens ont le droit de se marier légalement. Les plébéiens obtiennent ce droit seulement en 450 avant Jésus Christ. Les étrangers et les esclaves en seront toujours privés. Les mariages les plus anciens étaient les mariages "cum manu" : la jeune fille passait de la "main" (l'autorité) de son père à la "main", l'autorité de son mari. Plus tard se généraliseront les mariages "sine manu" : le père garde pouvoir sur sa fille même après le mariage. Mais à l'avènement de l'Empire, une nouvelle forme apparaît, fondée sur le consentement mutuel. Ce sont les "nuptiae", les noces, le mot latin vient de "nubere", mettre le voile, d'où épouser.
Cérémonie préalable : les fiançailles, qui consistent en un engagement réciproque des fiancés devant témoins. Le fiancé passe un anneau à l'annulaire gauche de la jeune fille et lui offre des cadeaux : souvenir des arrhes qui scellaient primitivement le contrat de mariage. C'était un achat. Le père disait : "Quirites, par cette pièce de monnaie et la balance, je transfère la propriété."
La veille du mariage, la fiancée revêt une tunique blanche et coiffe ses cheveux en six tresses ramenées autour de la tête à la manière des vestales. Le matin du mariage, elle s'entoure d'un manteau couleur safran, chausse des sandales de la même teinte, et se couvre la tête d'un voile orangé flamboyant sur lequel est posée une couronne de fleurs (fleurs d'oranger à partir du IIe siècle après J.C.) Au domicile des parents de la mariée, on fait un sacrifice sur l'autel domestique et l'on consulte les auspices. Puis une matrone n'ayant été mariée qu'une seule fois joint, devant dix témoins, les mains droites des nouveaux époux en signe d'engagement mutuel à vivre ensemble.
A l'apparition de l'étoile Vesper, un simulacre d'enlèvement de la mariée met fin au festin de noces. Un cortège, précédé de porte-torches et de joueurs de flûte accompagne la mariée jusqu'au domicile de l'époux. Les amis des deux nouveaux époux chantent alternativement un chant d'hyménée interrompu par des exclamations rituelles et des plaisanteries grivoises qui fusent de toutes parts. On lance des noix aux enfants. Deux amies de la mariée portent le fuseau et la quenouille : symboles de ses vertus domestiques. Accueillie par son époux qui lui demande son nom, elle répond par la formule rituelle : "Ubi tu Gaius, ego Gaïa" (Où tu seras Gaius, je serai Gaia). Elle orne les montants de la porte avant d'entrer puis les amis du marié la soulèvent pour lui faire franchir le seuil (souvenir de l'enlèvement des Sabines et souci d'éviter un mauvais présage.) Son époux lui présente l'eau et le feu, symboles de la vie commune et du culte familial, ainsi que les clés de la maison. Elle offre à son tour trois pièces de monnaie, l'une à son époux, l'autre au dieu Lare, la troisième au dieu du carrefour le plus proche. Puis on laisse seuls les deux époux.Quelques remarques s'imposent maintenant :
* Le mariage n'est jamais une affaire privée. Il concerne une société donnée (cité, nation). C'est un acte qui relève du contrôle d'une société, à partir du moment où l'homme vit en société. Et il n'est pas lié à l'amour (sauf rares exceptions.) Il est essentiellement destiné à assurer la continuation de l'espèce par la procréation. En Grèce, l'épouse, pour un homme, c'est "la mère de mes enfants."
* Dans tous les cas cités, il s'agit d'un contrat entre ceux qui ont (ou auront) autorité sur la fille. Elle est la propriété du père. On négocie donc son achat. C'est mieux que ce qui se passait auparavant, où l'on pratiquait le rapt. L'histoire mythologique de l'enlèvement des Sabines par Romulus et ses compagnons est éclairante à ce sujet. Il y a eu rapt, ce qui déclenche la guerre entre Sabins et Romains. Quand on arrive à faire la paix, pour éviter le conflit, on passe du rapt au marchandage : tu veux celle-là ? D'accord, mais il faut payer. D'où la nécessité d'un contrat.
* En Grèce et à Rome, le religieux et le profane sont étroitement liés dans la célébration du mariage. Pour bien comprendre ce qui se passe, il faut se rappeler que la religion, à Rome et en Grèce, est primitivement un culte familial : le culte des dieux lares, des pénates, des mânes des ancêtres. Dieux du foyer, dont le chef de famille est le prêtre. La jeune épousée passe donc du culte des dieux de son père au culte des dieux de la maison de son mari. D'où ces sacrifices domestiques qui rythment les cérémonies. Comme le culte familial est particulier et secret, il lui faudra une initiation. D'où deux temps : excardination du culte paternel et incardination au culte du mari. C'est à cause de cette idée de religion domestique que le mariage est monogame et indissoluble. Mais petit à petit, cette idée perdra de sa force en même temps que le culte familial. On en arrivera à une époque de sécularisation, d'athéisme, si bien que la célébration du mariage n'est plus qu'une cérémonie formaliste, une fête sans signification religieuse, même si les rites sont conservés par superstition.
*Par contre, chez les Juifs, il semble bien qu'il n'y ait pas de cérémonie religieuse lors des fiancailles ou du mariage : un seul culte est rendu à Dieu, au Temple. Les peintres qui ont représenté les fiançailles ou le mariage de Marie et Joseph en présence du prêtre, ou même du grand prêtre ont commis une profonde erreur historique. Quand Marie et Joseph se sont fiancés, puis mariés, il n'y a eu qu'une cérémonie familiale traditionnelle, sans références religieuses. Chez les Juifs, le mariage est essentiellement un contrat.
* N'ayez pas peur : ce qui précède est éclairant. Maintenant, on va en arriver au mariage chez les chrétiens. Ils se trouvent, selon les lieux, en présence de coutumes diverses, en Grèce, en Egypte, dans l'Empire Romain, en Palestine. Comment vont-ils réagir ? On le verra le mois prochain.
27 mars 2002
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