THÉOLOGIE "POUR LES NULS"
Cette année 2010 :
Quelques grands débats
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3e séquence : La crise arienne
( mars 2010)
Savez-vous qu'à peine sortie de la clandestinité, notre Église a failli mourir ? C'est ce que je vais essayer de vous raconter ce mois-ci. Nous avons déjà vu, les mois derniers, deux des grands débats qui ont obligé l'Église à préciser sa foi et son organisation. Débats sérieux, certes, mais infiniment moins graves que celui qui a failli faire périr l'Église, au IVe siècle de notre ère. Car cette fois-ci, il s'agissait ni plus ni moins que de savoir si Jésus était vraiment Dieu. Rien que cela ! Ce moment crucial de l'histoire s'appelle la crise arienne.
CHRONOLOGIE303 : Persécution de Dioclétien
312 : Constantin empereur
323 : Synode d'Alexandrie
Condamnation d'Arius
325 : Concile œcuménique de Nicée
328 : Athanase évêque d'Alexandrie
335 : Mort d'Arius
341 : Wulfila évêque des Goths
350 : Hilaire évêque de Poitiers
356 : premier exil d'Athanase
360 : Saint Martin à Ligugé
373 : Mort d'Athanase
374 : Ambroise évêque de Milan
380 : Edit de Théodose contre l'arianisme
386 : Conversion de saint Augustin
LIBERTE
Nous sommes au début du IVe siècle. En 312, Constantin a pris le pouvoir et est devenu l'empereur romain. L'un de ses premiers gestes a été de donner la liberté de culte à la jeune Église. Hier persécutée, plus ou moins clandestine, la voici, subitement triomphante. Enthousiaste... et pleine d'illusions. Pas pour longtemps. Survient une querelle doctrinale d'une gravité sans précédent. Il y avait déjà eu quantité de querelles théologiques. Rappelez-vous : le mois dernier, je vous ai parlé de toutes les hérésies du IIe siècle, la gnose, Marcion, etc... Elles étaient graves, mais elles n'ont pas causé de séquelles importantes ; au contraire, elles ont permis de préciser l'expression de la foi. Mais cette fois-ci, au IVe siècle, c'est tout autre chose. Tout au long du siècle, les débats se font d'une violence inouïe, et pas seulement verbales. Et surtout, nous assistons à un phénomène qui est appelé à persister jusqu'à notre époque : l'intervention du pouvoir civil dans les affaires religieuses : l'ère constantinienne commence. Ce qui a appelé le césaropapisme.
ARIUS
Alexandrie (Egypte) – vers 321. Un prêtre libyen nommé Arius fait parler de lui. Il est beau, intelligent, il a du caractère et de l'ambition. Comme il parle bien, il attire les foules. Il est auréolé de dignité, presque de sainteté. Curé d'un des quartiers d'Alexandrie (deuxième ville de l'Empire romain), son prestige est grand. Le bruit se répand qu'il apporte des conceptions nouvelles en matière de dogme. Les jeunes, filles et garçons, se pressent pour l'entendre. L'évêque s'inquiète. Cet évêque, Alexandre, lui-même intelligent et d'une grande vertu, veut tirer l'affaire au clair. Il convoque un synode où une centaine d'évêques d'Égypte et de Libye sont appelés à juger.
En quoi consiste ce qu'on appellera l'hérésie arienne ? Elle touche au cœur de la foi chrétienne, au mystère de la Trinité. Pour sauvegarder la toute-puissance du Père, seul à être « inengendré », Arius met pratiquement en cause la divinité du Christ. Pour lui, le Père seul est véritablement Dieu, éternel, sans commencement. Le Fils, lui, n'est ni éternel ni incréé. Certes, sa création remonte « avant tous les siècles », avant la création du monde, il est « la première des créatures », et il tient son caractère divin d'un don du Père. Pour Arius, le Fils est subordonné et inférieur au Père.
Arius veut ainsi expliquer de manière raisonnable le mystère de la Trinité. Une contradiction apparente existe entre la foi en un Dieu unique et l'affirmation de la divinité du Christ, vrai Dieu tout en étant devenu homme, un avec le Père tout en étant distinct de lui. Pour surmonter la contradiction, Arius utilise le système philosophique à la mode à son époque, le néo-platonisme, selon lequel il existe toute une hiérarchie d'êtres divins entre la Divinité suprême et la création.
Les adversaires d'Arius voient le danger d'une position qui revient à évacuer la divinité du Christ. L'essentiel du christianisme n'est-il pas précisément ce mystère de Dieu fait homme ?
Je schématise, évidemment. Pour préciser davantage la pensée d'Arius, il faudrait des livres ! Ainsi, si l'on voit bien qu'Arius s'en prend directement à la divinité du Christ, il lui reconnaît cependant quelques caractères du divin. Il voit bien en lui le Verbe, le Logos, agent de la création. Il affirme qu'il a été tiré du néant par la volonté de Dieu avant tous les siècles, avant que le temps fût ; mais, créature exceptionnelle, il n'en reste pas moins une créature, qui eût pu faillir et changer. Pourtant Arius vénère Jésus ; dans cette créature unique, il voit l'incarnation même de la Sagesse incréée, l'exemple admirable d'un homme qui s'est élevé à la perfection par le libre effort de sa volonté et qui a mérité d'être, en réalité, ce que chaque homme pourrait être, le Fils de Dieu. Jésus, le Christ, n'est pas Dieu en soi, par essence ; il l'est devenu par son héroïsme, sa sainteté, ses mérites, tout cela étant la preuve d'un choix unique, d'une prédilection de Dieu.
C'est l'hérésie la plus fondamentale qu'ait connue l'histoire du christianisme. Si le Christ n'est pas Dieu, tout le christianisme s'écroule et se vide de sa substance. Il n'y a plus d'incarnation, plus de rédemption. Et c'est précisément ce qui intéressait les païens, qui n'arrivaient pas à admettre l'idée d'un Dieu devenu homme, et qui, par contre, en pensant aux hommes divinisés de leurs mythologies, pouvaient parfaitement comprendre qu'un homme, par ses mérites, devint Dieu. Par ailleurs, Arius était extrêmement habile, il jouait sur les mots pour faire admettre sa doctrine ; il utilisait certains textes de la Bible pour justifier sa pensée ; ainsi l'affirmation « Dieu m'a créé », qu'on trouve au livre des Proverbes. Ainsi, également, l'affirmation de Jésus : « Le Père est plus grand que moi », dans l'évangile de Jean.
Au synode d'Alexandrie, Arius n'est pas seul : il a ses partisans, dont un certain nombre d'évêques, et particulièrement Eusèbe de Nicomédie (ville proche de Byzance) qui sera son plus fidèle supporter. Mais la grande majorité des évêques présents se rallie à l'orthodoxie. Arius en vient à affirmer que le Christ, étant une créature, aurait pu faillir et pécher. Indignation de l'assemblée. Arius est condamné. Il quitte l'Égypte. Et automatiquement, le débat prend une tout autre ampleur. La dispute gagne la chrétienté tout entière, particulièrement l'Église orientale. Au cours de l'hiver 323-324, tout le monde s'en mêle, pour ou contre Arius.
C'EST ALORS QUE L'EMPEREUR CONSTANTIN INTERVINT.
Constantin affirme que la paix de l'Église lui importe autant que la paix de l'État. Il décide donc de convoquer en 325, dans son palais de Nicée, en Asie Mineure, un concile rassemblant des évêques de tout le monde chrétien. C'est le premier concile qui s'affirme mondial, « oecuménique » (le mot « oecumène » étant un mot grec qui désigne l'univers). Constantin a tout fait pour que les évêques puissent venir : ils ont même le privilège d'utiliser la poste impériale, habituellement réservée aux fonctionnaires en service. Mais les obstacles matériels vont pourtant jouer, si bien que parmi les 300 évêques réunis le 20 mai 325, la grosse majorité vient d'Orient. L'Occident latin est peu représenté : trois ou quatre évêques seulement dont Osius de Cordoue, un évêque calabrais, celui de Die, en Gaule, et deux prêtres romains représentant le pape Sylvestre qui n'avait pas pu se rendre au concile « en raison de son grand âge ».
Deux camps s'affrontent dès le départ : une minorité conduite par Eusèbe de Nicomédie, défend les thèses d'Arius, de façon abrupte, avec des formules tranchantes pour nier la divinité du Christ ; et la majorité, conduite par Alexandre d'Alexandrie accompagné par son diacre, Athanase (dont nous reparlerons) et par Osius de Cordoue.
L'essentiel du débat va se concentrer sur un mot, un seul : le mot grec homoousios traduit en latin par consubstantialis – consubstantiel. Le Fils est de la même substance (de même nature) que le Père. Il est Dieu égal au Père. Un troisième groupe, « centriste », s'oppose à toute définition : pourquoi chercher des formules nouvelles, demandent-ils, et pourquoi ne pas s'en tenir aux termes de l'Écriture Sainte ? Ce parti centriste refuse donc le mot homoousios.
Finalement le concile prend comme base de sa profession de foi le Credo en usage dans les Eglises de Palestine, mais précise ce texte par l'adoption du mot homooussios, « consubstantiel », qui affirme clairement la divinité du Fils : « Il est Dieu venu de Dieu, lumière venue de la lumière, vrai Dieu venu du vrai Dieu, consubstantiel au Père, et par lui tout a été créé. »
Toutes les Églises chrétiennes garderont ce texte comme leur credo, leur symbole de foi. Jusqu'à aujourd'hui. C'est ce qu'on appelle le Symbole de Nicée.
Seuls deux évêques ont soutenu Arius jusqu'au bout . On pourrait croire que l'affaire est close. Hélas, il n'en est rien. Beaucoup d'évêques orientaux n'ont admis qu'à contrecœur la définition du concile de Nicée. Certains même, comme Eusèbe de Nicomédie, restent ariens de cœur. Ils reprochent à leurs adversaires de confondre les trois personnes divines, d'en faire des « modes » de la révélation aux hommes d'un Dieu personnel. Les Occidentaux, par contre - et l'Église de Rome en particulier – sont fermement attachés à la doctrine du concile. C'est la première ébauche du fossé qui va progressivement se creuser entre l'Orient grec et l'Occident latin, chacun élaborant une théologie différente et comprenant de plus en plus mal la pensée de l'autre.
Ainsi se créent des clans. D'un côté les Nicéens avec les Occidentaux et les Alexandrins (le diacre Athanase est devenu leur évêque) - Athanase se révèle le champion fougueux et infatigable de l'orthodoxie – et de l'autre côté les ariens déclarés, qui minimisent à l'extrême la divinité du Christ. Entre les deux, des écoles théologiques qui cherchent un compromis. Ils ne nient pas la divinité du Christ, mais ils le considèrent comme inférieur au Père.
Vous avez sans doute entendu l'expression « querelles byzantines » (Byzance, devenue Constantinople, et aujourd'hui Istambul), qui est employée pour dénoncer ceux qui cultivent l'art de « couper les cheveux en quatre ». Eh bien c'est ce cette époque que date l'expression. Pendant des siècles, les théologiens s'en sont donnés à cœur joie. Ce qui nous paraît, aujourd'hui, sans aucun intérêt. Et pourtant, on est là au cœur de la foi chrétienne.
INTERVENTIONS DIVERSES
Pour compliquer encore les choses, il y a les interventions des empereurs successifs, à commencer par Constantin. Les Ariens, menés par Eusèbe de Nicomédie, réussissent à retourner l'empereur qui finit par favoriser leur doctrine. Athanase d'Alexandrie est exilé ; Arius est rappelé d'exil et réhabilité par un nouveau concile, avant de mourir en 335. C'est l'évêque arien Eusèbe qui baptise l'empereur Constantin sur son lit de mort en 337. Les deux successeurs de Constantin sont, l'un, en Occident, fidèle au concile de Nicée, l'autre, en Orient, partisan d'un arianisme modéré. Ce dernier réunifie l'empire romain à son profit en 353. C'est le triomphe de l'arianisme. Les évêques nicéens, non seulement saint Athanase, mais aussi saint Hilaire de Poitiers, Osius de Cordoue et même le pape de Rome, Libère, sont déposés et exilés. Parallèlement se développe un super-arianisme qui nie radicalement la divinité du Christ. Des conciles se réunissent où l'on renie la foi de Nicée. C'est l'empereur Constance II qui fait la loi. Ainsi, vers 360, la foi chrétienne est-elle menacée, l'Église déchirée, les esprits des pasteurs et des fidèles profondément troublés.
Heureusement surgissent, pour sauver la foi en danger, les plus grands penseurs de l'antiquité chrétienne, ceux qu'on appellera plus tard les Pères de l'Eglise. Ils se nomment Athanase, Basile de Césarée et son frère Grégoire de Nysse, son ami Grégoire de Nazianze.
Une mention spéciale pour saint Athanase. On le considère à juste titre comme le sauveur de la foi de Nicée. Il fut autant détesté qu'apprécié. Il était sans nuance, orgueilleux, brutal, injuste parfois vis-à-vis de ses opposants , autoritaire et même violent. Mais il sut immédiatement apprécier la gravité du danger, avec une exceptionnelle lucidité. Avec cela, inflexible, ne craignant pas de s'opposer à l'empereur. Résultat : cinq fois exilé en 45 années d'épiscopat. Un record. Il était, pour les empereurs, l'homme à abattre. Évêque d'Alexandrie à 30 ans, il est le deuxième personnage de l'Église après l'évêque de Rome. Sa vie et ses aventures sont un roman fait de coups de théâtre successifs.
Athanase n'est pas un théologien spéculatif. Pour lui, deux faits sont essentiels. D'abord, l'Incarnation, qu'il définit avec clarté. Le Christ est venu pour nous sauver, c'est-à-dire pour que nous devenions « comme Dieu. » Alors, comment nous diviniserait-il, s'il n'est pas Dieu lui-même ? « Si le Christ nous donne, précise-t-il, c'est qu'il a. » Homme d'idées simples, il explique simplement le dogme de l'Incarnation, base de la Rédemption, la certitude du Fils égal au Père. Tout cela n'est pas, pour lui, un énoncé froid et intellectuel, c'est la réalité vivante. Il s'acharne à répéter « Le Verbe s'est fait homme pour nous rendre divins. » Ne pas chercher midi à quatorze heures.
L'autre intuition de saint Athanase n'est pas moins importante. Le premier, il s'est rendu compte du danger que faisait courir à l'Eglise l'intervention des empereurs. De toute sa force il s'y opposa en affirmant avec courage : « Il n'est pas permis de mêler la puissance romaine au gouvernement de l'Église. » Et il ajoutait que se soumettre au pouvoir serait se conduire en eunuque.
Je m'en voudrais de ne pas mentionner également le combat que mena saint Hilaire de Poitiers contre l'arianisme. Hilaire (315-367) issu d'une famille cultivée, était père de famille lorsqu'il fut élu évêque de Poitiers par ses coreligionnaires en 453. L'hérésie arienne, condamnée en 325 au concile de Nicée, est loin d'être éteinte, et même, elle avait de nouveau la faveur de l'empereur de Constantinople. Hilaire va s'y opposer de toutes ses forces, précisant bien, dans son œuvre la plus connue, un traité sur la sainte Trinité, que dans la Trinité, le Fils est consubstantiel au Père. L'empereur Constance II le fera donc exiler en Phrygie où il restera pendant quatre ans.
Pour en revenir à la crise arienne, sachez que grâce aux Pères « cappadociens », qui élaborèrent une belle théologie de la Trinité (Dieu est inconnaissable, indéfinissable ; il n'est pas une création de philosophes et de savants, il est, dans son être trinitaire, un mystère inaccessible ; mais, en Jésus-Christ, il s'est fait connaître comme Amour, et quiconque s'ouvre à son amour peut s'approcher de lui), grâce à cette profonde théologie, progressivement l'orthodoxie va progresser en Orient ; les Orientaux pourront se rapprocher de l'Eglise d'Occident, toujours fidèle à la doctrine de Nicée. Tous conviendront bientôt de l'identité de leur foi, si bien qu'à la mort de saint Basile, en 379, la partie est pratiquement gagnée.
La même année, Théodose devient empereur. Le 28 février 380, il promulgue un édit qui fait du christianisme la religion d'Etat. Occidental, nicéen, il ordonne le retour à la foi orthodoxe. Désormais, la foi en la Sainte Trinité - le Fils étant consubstantiel au Père - est obligatoire au sein de l'empire. Théodose soutient ainsi les enseignements dispensés par les évêques d'Alexandrie et de Rome Pour consolider ces dispositions, il réunit, en 381, à Constantinople, le 2e concile œcuménique qui confirme la foi de Nicée et proclame l'égale divinité du Saint Esprit, qui est « Seigneur, donneur de vie, et qui procède du Père."
L'arianisme est vaincu. Mais le choc a été grave. C'est à l'intérieur de l'Eglise elle-même que sont apparus les germes de destruction. Grâce aux Pères, l'Eglise en est sortie grandie et convaincue de la nécessité d'une réflexion théologique.
EPILOGUE
L'arianisme n'a plus droit de cité dans l'empire romain. Pas pour longtemps. Voilà que vont surgir, parmi les envahisseurs, les Goths. Et les Goths qui jusque là séjournaient en Europe de l'Est, ont été convertis au christianisme par un évêque arien, Wulfila (311-383). D'origine grecque, ses grands-parents avaient été déportés par les Goths, et il naquit sur les bords de la Mer Noire. Il parlait la langue gothique, ainsi que le grec et le latin. Il était très intelligent et était destiné à devenir clerc. Envoyé comme ambassadeur à Constantinople, il rencontra l'évêque arien Eusèbe de Nicomédie qui l'ordonna évêque... arien. De retour chez les Goths, c'est lui qui les convertit au christianisme selon la pensée arienne. Non seulement il prêchait, mais il traduisit la Bible pour les Goths, inventant même un alphabet à leur usage. Il organisa le culte, composa prières, textes liturgiques et hymnes.
Lorsque les Goths envahirent l'Empire romain d'Occident - les Wisigoths occupant le Sud-ouest de la Gaule et l'Espagne, les Ostrogoths pénétrant en Italie et s'y installant - ils cherchèrent donc à y implanter leur foi arienne. Avec plus ou moins de succès - résistance assez vive en Gaule et, en Espagne, régime de coexistence plus ou moins pacifique en Italie. Si vous allez un jour visiter Ravenne (ce que je vous conseille vivement), vous pourrez constater qu'à côté d'églises catholiques, subsistent des églises ariennes, toutes plus belles les une que les autres. A Rome même, le pape avait un collègue, évêque arien de Rome. Cela ne dura pas longtemps. Un conflit surgit entre Ostrogoths et Romains, et la domination gothique disparut vers 560, et avec elle l'arianisme.
Pas pour longtemps. Surgirent les Lombards, beaucoup plus barbares que les Ostrogoths. Comme eux, pourtant, de religion arienne. Une bonne partie des diocèses italiens fut supprimée. En certains endroits la persécutions fut violente. Mais progressivement la persécution se calma. On retrouva une certaine coexistence et même, petit à petit, un mouvement de conversion des barbares ariens au catholicisme prit naissance et s'amplifia. Il faudra pourtant attendre le milieu du VIe siècle pour voir le disparition complète de l'arianisme. La foi orthodoxe revenait de loin !
(A suivre, début avril)